Je m’appelle Lucile Callebout et j’ai fait le choix de travailler pour les Anis de Flavigny. Voici mon cadre de vie : une Abbaye, une vue dégagée, et des valeurs de partage qui nous soudent dans la préservation de nos pratiques multicentenaires. J’ai laissé ce lieu regorgeant d’histoire et de valeurs humaines me séduire, puis je ne l’ai plus jamais quitté.
À mon arrivée, je travaillais un peu l’été comme saisonnière ou pendant les week-ends pour gagner de l’argent de poche, mais, très vite, j’ai compris que ma place était ici. J’ai tout de même obtenu mon Master « Sciences de l’Éducation » 7 ans plus tard, avant de définitivement prioriser le choix du cœur à celui de la carrière. Chaque jour qui s’écoule, ma fierté de contribuer à la dynamique de cette entreprise me confirme que j’ai fait le bon choix.
J’ai baigné au cœur de l’Abbaye depuis toute petite, ma tante et maman travaillaient déjà ici : ma vocation est apparue en y grandissant. J’ai toujours connu les bonbons d’ici, les ambiances et les postes de travail, j’ai naturellement accepté un poste quand il m’a été proposé. J’ai eu tendance à m’ennuyer vite dans la voie classique. Les possibilités qui me sont offertes ici, dont la polyvalence, sont l’une des clés qui me gardent aujourd’hui encore en éveil et confortent mon choix.
Pour moi, l’Anis de Flavigny représente tout ce qu’il y a de plus noble dans les gourmandises d’aujourd’hui : on est resté fidèles à sa recette établie en 1591, ce qui en fait le meilleur, le plus ancien bonbon de France, et le plus sain ! Sa composition de 3 à 4 ingrédients est la plus pure et la plus naturelle que l’on puisse trouver aujourd’hui, et son histoire est la plus ancienne en France.
Comme je vous l’ai dit, ce qui me plaît beaucoup avec ce bonbon, c’est sa noblesse. Notre savoir-faire se transmet seulement en interne, de génération en génération et au cœur de l’Abbaye depuis la fin du XVI siècle. Au cours de ces 400 années, nos codes sont restés, nos petits secrets aussi, et l’Abbaye n’a jamais perdu en convivialité. C’est aussi ce qui fait le charme de ce lieu : quand on y entre, on ne veut plus en ressortir.
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Tout comme chaque personne ici, je suis moi-même impliquée dans la transmission des connaissances. Ça fait partie de l’esprit de ce lieu, on peut adapter notre travail à nos besoins, c’est important pour garder le sourire et entretenir la convivialité du lieu. Je suis devenue maman il y a deux ans et j’ai voulu changer de poste, être opératrice de conditionnement et avoir des horaires fixes. Je suis également assistante logistique et qualité en devenir, grâce à la formation en continu, assurée en interne par mes propres collègues. Pour assurer le meilleur suivi possible tout au long de la production, je vais devoir passer quelques jours au sein d’autres équipes pour comprendre leurs petites méthodes et secrets de fabrications.
Cette philosophie tournée vers l’humain coïncide bien avec l’esprit familial du lieu. Mes enfants travailleront peut-être ici en saison, puis leurs envies les guideront ici ou ailleurs.
Mon travail à la boutique a été, pour moi, le plus épanouissant. J’ai toujours aimé les bonbons, je me suis passionné pour les anis assez rapidement, et j’ai vu la boutique se développer au fil des années. Au début nous ne vendions que des anis, mais face à la demande, venant aussi bien des touristes que de celle des habitants, nous avons transformé cette boutique en boutique de douceurs, de produits sucrés. Nous avons alors commencé à détailler des produits comme les nôtres : d’abord des très locaux, puis, petit à petit, des bonbons artisanaux de tous genres produits en France. Comme nous sommes très présents sur les marchés, les salons, dont certains à l’étranger, nous commençons à avoir un peu de réseau à l’international : un bon moyen d’échanger sur nos pratiques, de goûter et faire goûter nos produits. Ces ententes aboutissent parfois à une collaboration, dans laquelle on se met mutuellement d’accord pour être distributeurs l’un de l’autre. Le réseautage sur salon va très vite, on agrandit sans cesse notre surface de boutique et c’est ce qui nous permet aussi d’être présents à l’international. On ne vend plus seulement des bonbons, mais toute une gamme de produits sains issus d’un sucre naturel.
Comme j’ai travaillé sur les salons, j’ai été amenée à prospecter, c’est ce qui nous permet aujourd’hui d’avoir autant de partenaires. Ma règle d’or lors de la prospection, pour que notre boutique garde son identité si authentique, c’est que je ne m’intéressais qu’aux produits artisanaux et non distribués en grande surface. Nous ne voulons pas concurrencer les grandes surfaces, nous voulons être un espace dédié aux bons bonbons, sains et qui partagent nos valeurs de respect de l’humain et des matériaux. On ne veut pas accumuler des partenaires moyens, on cherche des petites pépites qui méritent leur place dans notre boutique, et on souhaite garder de bons liens avec chacun d’entre eux. Notre producteur le plus proche vit à 1km de la boutique, il fabrique son jus de pomme quasiment sur place, et nous le distribuons. C’est ce genre d’anecdotes qu’il faut connaître lorsque l’on travaille à la boutique.
Ces derniers temps, on a reçu beaucoup d’influenceurs. On en est content, ils nous apportent de la visibilité et nous permettent d’attirer davantage de visiteurs, dont certains qui, parfois, vivent proche d’ici mais n’avaient pas connaissance que nos locaux se visitent.
On reçoit également des groupes de tous âges, des jeunes en visite scolaire, d’autres ici par passion. On retrouve également souvent des touristes qui viennent en famille, ou des personnes âgées en balade.
Ici, tout a du sens. Au-delà même de la sincérité dans nos rapports, les idées portées par la marque sont tout autant précieuses. Je pense notamment à l’image traditionnelle qui représente nos petits bonbons sur l’emballage, et qui est restée fidèle à elle-même depuis sa création : elle représente un jeune berger qui demande en mariage une jeune bergère, le tout en lui offrant un petit bonbon. Notre constance dans nos valeurs, surtout dans ce monde où tout change très vite, nous permet de développer assez vite notre côté touristique. Le nombre de touristes a triplé entre quelques années : ils viennent ici chercher l’authentique.